Togo: le Journaliste Max Savi Carmel gène t-il autant?
Affaire Max Carmel
Max Savi Carmel, le directeur de Tribune d’Afrique a subi 6h d’interrogatoire parfois musclé, parfois détendu mais souvent fastidieux/ Il a dû fournir des informations sur une investigation qu’il mène depuis de nombreuses semaines sur une affaire d’ethnie qui impliquerait le président de l’Assemblée Nationale El Hadj Abass Bonfo/ il lui a été demandé contre son refus de donner les noms et numéros de téléphones des sources contactées dans cette affaire et d'aider la gendarmerie à les interpeller/ selon ses propres dires/ Et Une proposition de collaboration avec le SRI lui aurait été même proposée// l’interrogatoire du confrère max Carmel a été réalisé par le capitaine Akakpo, un autre agent et le Directeur général de la Gendarmerie togolaise, le colonel Yark// En ce moment il dit avoir très peur/ « la pression vient de partout par le biais de coups de fils anonymes» a-t-il déclaré sur la toile de médiatogo//
En protestation contre ces pratiques, Tribune d'Afrique a décidé de suspendre sa publication au Togo pendant une semaine et de porter plainte contre X pour "espionnage" et "fuites" au sein de la rédaction//
Réaction RSF
Reporters sans frontières et le réseau Avocats sans frontières expriment leur inquiétude concernant la sécurité et la liberté d'action du personnel du magazine Tribune d'Afrique, après l'interpellation dont a été victime le journaliste Max Savi Carmel, le 9 février 2012, à Lomé. Les deux associations avaient déjà apporté leur soutien à ce média lorsqu'une suspension définitive lui avait été infligée, en août 2010, sur décision judiciaire pour "diffusion de fausses nouvelles" et "diffamation".
"Nous dénonçons les pressions utilisées par les forces de police pour contraindre Max Savi Carmel à cesser ses investigations et à révéler ses sources, en violation d'un principe fondamental du journalisme. Nous demandons que ce type d'incidents traumatisants et visant à intimider les journalistes du bimensuel cessent", ont déclaré Reporters sans frontières et le réseau Avocats sans frontières.
Réaction SYNJIT
Vivement préoccupé et sans s’intéresser au contenu de l’affaire en question, le Syndicat National des Journaliste Indépendant du Togo:
- Dénonce avec vigueur cet enlèvement de journaliste qui constitue une grave entrave à la liberté de presse et une tentative de musellement de Max-Savi Carmel, des dérives punies par le Code de la Presse.
- Craint que cet enlèvement de journaliste organisé par la haute hiérarchie de la Gendarmerie ne constitue une prime aux violences des éléments de force de l’ordre contre des journalistes au Togo ;
- Exige de la direction de la Gendarmerie la restitution de tous les objets disparus dans le véhicule du journaliste à celui-ci et de réparer les dommages causés ;
- Invite le gouvernement et la HAAC à garantir et à assurer la liberté et la protection de la presse et la sécurité de tous les journalistes exerçant sur le territoire ;
- Exhorte les journalistes à rester vigilants et professionnels dans l’exercice de notre noble métier et
- Apporte tout son soutien à Max-Savi Carmel « psychologiquement très atteint » et à toute sa rédaction.
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