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Le SYNJIT s'indigne: le Journalisme au Togo est loin de nourir son homme.

Les journalistes employés au Togo, vivent mal. Ils sont très mal payés. , le salaire mensuel moyen du journaliste au Togo dépasse rarement les 20.000 francs CFA, ce qui est largement en deçà même du Salaire minimum Interprofessionnel garanti (SMIG) actuellement fixé à 35. 000 francs CFA. Ils s’habillent mal, ils se nourrissent mal alors que ce sont eux qui font la vie de leurs organes de presse écrite radio diffusion et/ou télévisuels.

 

C’est tout simplement une honte aujourd’hui de s’afficher comme tel et même d’évoquer son salaire de journaliste entre confrère. La grande majorité n’est ni couverte par une assurance maladie, ni déclarée à la Caisse nationale de sécurité sociale et qu’il n’existe non plus aucune mutuelle de santé au profit des Hommes de médias dans notre pays.

 

Pendant que le monde syndical international célébrait le 07 octobre pour la cinquième fois la Journée mondiale du Travail décent, le SYNJIT Syndicat National des journalistes Employés du Togo fait ce constat amer.

 

 

 

 Dans sa déclaration à l’occasion, le SYNJIT a encore déploré que le journaliste indépendant (ou du secteur privé) au Togo ne puisse vivre de son travail, qui non seulement est loin d’être décent, mais constitue l’un des plus précaires dans notre pays. Et ceci malgré les risques  qu’ils prennent au quotidien. Le Synjit se dit scandalisé par l’indifférence que cette situation semble rencontrer auprès des patrons, malgré de multiples interpellations de son bureau.

Le Synjit tient à informer tous les journalistes qu’il a saisi à plusieurs reprises au cours de cette année les autres organisations de presse, le ministère de la Communication et la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication sur l’urgence de relancer les discussions sur la convention collective de la presse privée, seul instrument qui pourrait ouvrir la voie à l’amélioration des conditions de travail et de vie des professionnels des médias.


Le Synjit fait noter qu’en l’absence de conditions de travail décentes pour les journalistes, espérer d’eux du professionnalisme basé sur l’indépendance et l’objectivité n’est que vanité.

 

Le Synjit invite tous les partenaires du Togo, la direction générale du Travail et des Lois sociales, la Haute autorité de l’Audiovisuel et de la Communication, le ministère de la Communication et les autres organisations de presse à s’investir particulièrement à ses côtés dans la lutte pour la professionnalisation du secteur qui passe forcément par l’amélioration des conditions de travail des principaux acteurs que sont les journalistes employés, privés jusqu’à ce jour de toute dignité que devrait garantir un travail décent. 

 

Avertissant que les journalistes employés dans le privé ne pourront plus longtemps se contenter d’être privés de tout,  même de l’ « aide de l’Etat à la presse », le Synjit lance un donc appel à tous les journalistes employés du Togo à rester mobilisés pour des actions d’envergure pour sortir notre secteur de la précarité.

 

 

Alphonse Ken



09/10/2012
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