Togo: 52 ans d'Indépendance, lire le discours de Faure Gnassingbé
La flamme de l'Indépendance brule depuis hier encore dans le ciel togolais. Signe de la continuité de nos actions avec nos aïeux. Le chef de l'état Faure Gnassingbé, en l'allumant cette flamme hier 26 Avril 2012 à la place de l'Indépendance en présence des membres de son gouvernement, a donné le ton à la fête du 52e anniversaire de notre accesion à la souveraineté internationale. En ce jour de fête, il est prévu un défilé militaire et civil, le collectif sauvons le togo organise un recueillement au monument de l'indépendance et Gilchrist Olympio sera avec ses militants à la plage pour une séance de prière et un PIC NIQUE.
Je vous propose de lire dans les lignes, le discours du président de la république togolaise à l'occasion de cette 52e anniversaire de l'indépendance du Togo.
Togolaises, Togolais
Mes chers compatriotes
Notre pays s’apprête à célébrer, le cinquante-deuxième anniversaire de son accession à l’indépendance. Pour tous les Togolais, c’est un jour de fête et de joie mais aussi un moment précieux de réflexion et de recueillement.
Pensons un instant à ceux qui sont morts pour que la Terre de nos aïeux préserve à jamais son identité et sa spécificité, cette personnalité togolaise propre, longtemps perdue et enfin retrouvée le 27 avril 1960.
La flamme que nous avons ranimée au monument de l’Indépendance, est un signe éloquent de la continuité historique qui lie les hommes et les femmes de ce pays, ceux d’hier comme ceux d’aujourd’hui, dont les efforts conjoints et la farouche détermination ont forgé cette Nation qui est notre Patrie. Qu’un hommage sincère soit rendu aux combattants de la liberté qui ont incarné, contre vents et marées, la fierté de notre pays à travers l’Histoire.
Nous devons à ceux-là, reconnaissance et gratitude. Ils nous ont légué un bien précieux que nous devons chérir en toutes circonstances et faire prospérer tant qu’un souffle de vie nous habite.
Togolaise, Togolais
En ce jour de communion nationale, la grande leçon que nous devons tirer de l’évolution récente de notre pays est que la réconciliation des fils et des filles du Togo demeure un objectif fondamental que nous devons, à tout prix atteindre et concrétiser.
C’est la raison pour laquelle nous avons décidé d’installer dès le 29 mai 2009 la Commission Vérité Justice et Réconciliation, chargée de jeter les bases d’une authentique politique de renouveau fraternel en vue de panser définitivement les plaies du passé.
Nous devons à notre grande satisfaction constater, avec reconnaissance que la Commission a rempli sa mission. Les conclusions auxquelles elle est parvenue et les solutions qu’elle propose seront minutieusement sériées et mises en application, dans les délais les meilleurs, en tenant compte des possibilités réelles de notre pays.
Mes chers compatriotes,
La réconciliation ne saurait cependant se concevoir seulement en termes de moyens matériels. Au-delà des réparations et des indemnisations qui ont leur importance, Il s’agit d’abord et avant tout, d’une affaire de cœur. C’est au fond de nos cœurs que devront se forger les armes du Pardon et de la Réconciliation.
Nous devons tourner nos esprits et nos cœurs vers l’offensé et vers l’offenseur, prendre notre courage à deux mains et dire à l’autre : Togolais viens, bâtissons la Cité.
Les longs débats qui se sont déroulés à la CVJR ont montré que cela est réalisable. Il est possible d’élever nos regards, de transcender nos différences, de sublimer nos sentiments, pour atteindre de nouveaux horizons qui verront éclore un Togolais nouveau… affranchi du souvenir des souffrances, des douleurs et des traumatismes de notre Histoire et prêt à aborder de nouveaux rivages où triomphent la Paix, la Justice et la Sérénité.
Il n’est pas sain de ressasser à travers le temps, les rancœurs que les uns et les autres ont connues, les adversités qu’ils ont traversées, les injustices qu’ils ont subies.
Les Togolaises et les Togolais ne sauraient s’agripper constamment au ressentiment, en opposant systématiquement une partie du pays à l’autre, en liant indéfiniment le présent aux vicissitudes de l’histoire. Le Monde change, le Togo aussi change. Nous ne sommes plus, tout à fait comme hier. Nous avançons, en dépit des difficultés qui jonchent la voie que nous suivons. Nous progressons peu à peu. Nous allons de l’avant.
La meilleure parade face aux défis actuels est de reconnaître les progrès qui ont été accomplis tout en soulignant les insuffisances qui doivent être surmontées.
Aujourd’hui force est de reconnaître que nous vivons dans un pays où les libertés ont été largement restaurées, les droits de l’homme rétablis, la démocratie promue… Le Togo d’aujourd’hui n’est pas le Togo d’hier. Certes, il reste bien de progrès à accomplir, notamment dans le domaine de la Justice et de la Solidarité où les avancées ne sont pas encore à la hauteur de nos attentes.
En dépit de la crise mondiale, l’économie togolaise progresse nettement. Il reste que ces succès se traduisent en mieux être pour le citoyen moyen et que le panier de la ménagère s’en ressente durablement.
Nous avons conscience de l’urgente nécessité de mettre en œuvre une politique de solidarité active afin de s’assurer qu’aucune partie de notre peuple n’est délaissée au bord du chemin. Cette ambition, nous pouvons la réaliser si nous décidons de nous prendre en mains, de fournir chacun à son niveau, les efforts nécessaires pour nous aider à nous aider nous-mêmes.
Les temps sont révolus où les citoyens devraient tout attendre des pouvoirs publics, où l’Etat devait tout distribuer, tout réglementer, tout régler.
Le moment est venu où nous devons prendre notre destin en mains, concevoir, travailler, produire par nous-mêmes et pour nous-mêmes.
Cinquante-deux ans après l’Indépendance, on ne doit tendre les mains vers les autres que pour prendre part à l’effort collectif et non pour attendre notre salut d’autrui ou de l’extérieur.
Je vous convie Togolaises, Togolais à davantage de ténacité dans le travail, de détermination dans l’effort et de persévérance dans l’action. C’est à ce prix que la Nation se construira. Les valeurs citoyennes de respect de la chose publique, doivent s’imposer à tous comme une ardente obligation.
Agrandir sa maison en mordant sur la voie publique, jeter des ordures et des déchets de toutes sortes dans la rue, encombrer sciemment les trottoirs qui viennent d’être rénovés, ne pas respecter les voies, les ponts, les chaussées réaménagés à grand frais, bloquer la circulation piétonne en envahissant les trottoirs, boucher les caniveaux destinés à évacuer les eaux de pluie, se faire transporter à trois ou à quatre sur une seule motocyclette, jeter les eaux usées dans les rues sont des attitudes qu’il est urgent d’abandonner.
Nous devons revenir à des réflexes citoyens, que nous avons perdus de vue depuis quelque temps. Le respect de la chose publique est une valeur fondamentale que nous devons préserver, car le développement est à ce prix.
Togolaises, Togolais
Mes chers compatriotes
La Société que nous entendons bâtir est avant tout une société d’ouverture et d’inclusion. Les hommes et les femmes qui la composent doivent bénéficier de l’égalité des chances : égalité des chances devant la loi, égalité face à l’école, égalité face à l’emploi. En toutes circonstances, le mérite doit l’emporter sur tous les autres critères.
La mise en œuvre de cet objectif est d’une importance capitale et nous devons tous consentir des efforts et des sacrifices pour sa réalisation et sa concrétisation.
De même, la société d’ouverture et d’inclusion implique aussi la solidarité : la plus forte des injustices n’est-elle pas le développement inégalitaire ?
Lorsque le plus petit nombre accapare les ressources au détriment du plus grand nombre, alors s’instaure un déséquilibre nuisible qui menace jusqu’en ses tréfonds la démocratie et le progrès.
Le renforcement de la démocratie exige le développement de l’esprit d’ouverture, l’esprit de dialogue et de concertation. Tout au long des années écoulées, nous n’avons eu de cesse de tendre une main fraternelle à tous. Dialogue après dialogue, négociation après négociation, nous œuvrons à la consolidation d’une société fondée sur l’inclusion : ne rejeter personne, coopérer avec tous pour un meilleur avenir de notre Pays.
Mes chers compatriotes,
Comme vous le savez tous, 2012 est une année électorale au Togo.
Nous devons tout mettre en œuvre pour éviter les périls, les dangers et les attitudes qui obscurcissent le plus souvent nos lendemains électoraux.
Des progrès importants ont été réalisés dans le domaine de l’organisation des élections. Prenant en compte les observations formulées par des instances internationales, nous nous attelons à l’amélioration de notre système électoral.
Nous souhaitons à cet égard, un débat clair, sincère, dépassionné, en ayant à cœur la sauvegarde de ce qui est essentiel, l’avenir du Pays, sa stabilité et son développement. J’exhorte tous les acteurs qui sont engagés dans ce processus, à dépasser l’esprit partisan afin de consolider les bases d’une société togolaise moderne mais aussi en phase avec son histoire, sa culture et ses réalités.
Bonne fête de l’indépendance à tous et Que Dieu bénisse le Togo !
Moi je vous dis tout simplement, bonne fête de l'indépence à chacun et à tous
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