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Togo : L’opposition s’oppose à un troisième mandat de Faure Gnassingbé

 

« Pas de 3e mandat pour Faure Gnassingbé ». C’est sous ce mot d’ordre que la population (militants et sympathisants de l’opposition) est descendue dans les rues de Lomé ce 12 décembre répondant à l’appel des partis politiques de l’opposition togolaise réunie dans le CAP-2015 et les organisations de défense des droits de l’homme réunies en coordination. 

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Jean Pierre Fabre, pdt de l'ANC                                                                                                        Me Ajavon (à gauche) et Nicodème Habia

 

Et ça, le combat pour l’alternance politique en 2015 appuyé par les organisations de défense des droits de l’homme, n’entend pas le négocier.

« Ce que nous leur demandons, c’est d’exécuter un accord qu’ils ont signé. Pas question de négocier. Un accord est un consensus. L’APG découle donc d’un consensus. Quand on nous demande de renégocier ce consensus, nous disons que c’est de la mauvaise foi et de la mesquinerie » a déclaré, le chef de fil de l’opposition M. Jean Pierre Fabre, candidat de CAP 2015 à la présidentielle de 2015.

 

Les réformes constitutionnelles et institutionnelles, avec limitation de mandat présidentielle à 5 ans renouvelable une seule fois. C’est ce que demande avec insistance l’opposition au pouvoir de Faure Gnassingbé. Et le ton est monté d’un cran après la rencontre à huis clos le  22 Novembre 2014 entre Faure Gnassingbé et Jean Pierre Fabre au lendemain de la marche du 21, dispersée à 500m de son point de chute par coups de gaz lacrymogène ; et surtout après la déclaration de Faure Gnassingbé trois jours plus tard à Accra au Ghana, qu’il veillera au respect scrupuleux de la constitution togolaise alors qu’il répondait aux journalistes s’il briguera ou non un nouveau mandat. Ce que l’opposition interprète par un refus systématique d’opérer les réformes.

 

Comptant sur cette pression populaire qui s’étend crescendo à d’autres grandes villes du pays, pendant qu’un projet de loi des députés de l’opposition est sur la table de l’assemblée nationale, M. Jean Pierre Fabre croit dur comme fer que « le régime togolais ne peut pas échapper à l’adoption et à la mise en œuvre des reformes ». Car dit-il « il n’y aura pas d’élection sans les reformes. Parce que  sur le point de la négociation qui doit permettre à Faure Gnassingbé d’être candidat, on ne s’entendra pas».

 

Pour la coordination des ODDH du Togo, répondant à ceux qui s’inquiètent du fait de la majorité écrasante, totalement hostile aux réformes, des députés du parti UNIR (parti au pouvoir)  à l’assemblée nationale, ‘la question n’est pas question de savoir si les reformes sont possible ou non. La question est d’exécuter l’Accord Politique Global. Il en va de la préservation de la paix sociale’.

 

« Les reformes ne sont pas à négocier. Les réformes s’imposent.  Elles s’imposent à tout le monde. Elles s’imposent à ceux qui nous gouvernent. Elles s’imposent à l’assemblée nationale et au chef de l’état. Pour que tout ce qui s’est passé en 2005 ne se repasse plus jamais. C’est pour cela qu’il n y’a rien à négocier. Il y a seulement à appliquer des dispositions qui s’imposent » a déclaré Me Ata Zeus Ajavon.

 

Les forces politiques de CAP 2015 et les défenseurs des droits de l’homme se disent convaincu que si Faure Gnassingbé ne fait pas les réformes, il partira sur les pas de l’ex chef d’état Burkinabé M. Blaise Compaoré.

 

 

Alphonse Ken



12/12/2014
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